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Black Dahlia, The (2006)

Composer(s):
Mark Isham 

Released in:
2006

Reviews
Mark Isham renoue avec le Golden Age hollywoodien et signe un petit bijou du genre.
by a soundtrack collector (December 15, 2006)
Le grand Brian De Palma est de retour avec un nouveau polar sulfureux et brutal, ‘The Black Dahlia’ (Le Dahlia Noir), adaptation du roman homonyme de James Ellroy, auteur de l’inoubliable ‘L.A. Confidential’ formidablement porté à l’écran par Curtis Hanson en 1997. L’histoire nous transporte dans le Los Angeles des années 40. Deux inspecteurs de police, Bucky (Josh Hartnett) et Lee (Aaron Eckhart) enquêtent sur la mort d’une jeune comédienne, Elizabeth Short (Mia Kirshner), dont le corps a été retrouvé atrocement mutilé et entièrement vidé de ses organes. Le meurtre tragique de l’actrice défraie la chronique et devient le nouveau sujet de discussion à la mode. L’enquête s’annonce difficile, alors que Lee commence à perdre les pédales, complètement obsédé par son enquête qui n’avance pas et des fausses pistes qui ne cessent de s’accumuler et de conduire à des impasses. Bucky tente d’apporter un peu de réconfort à la femme de Lee, Kay (Scarlett Johansson) tout en essayant lui même de poursuivre l’enquête que son collègue n’est plus capable d’assumer. Il finit par découvrir qu’Elizabeth Short a traîné à une certaine époque dans le cinéma pornographique. Un jour, en traînant dans un bar de lesbienne, Bucky fait la rencontre de Madeleine Linscott (Hilary Swank), fille d’un richissime homme d’affaire influent de Los Angeles. Elle lui révèle quelques secrets au sujet d’Elizabeth Short, qu’elle a rencontré à une certaine époque. Mais Bucky est encore loin de connaître toute la vérité, étant sur le point d’entrer dans un univers de corruption et de faux semblants.

Sans atteindre la maestria des grands polars de De Palma, ‘The Black Dahlia’ n’en demeure pas moins une bien belle réussite pour un film policier assez conventionnel mais mené d’une main de fer par un réalisateur qui connaît ses grands classiques sur le bout des doigts. En illustrant la face cachée du Los Angeles des années 40, De Palma rend un bien bel hommage aux films noirs américains de la même époque, avec comme toujours chez le réalisateur quelques accointances stylistiques avec le grand Alfred Hitchcock lors de certaines scènes du film. Josh Hartnett campe un policier modèle et naïf sur le point de découvrir l’univers du vice et de la corruption que forme la cité des anges, entouré de quelques grands acteurs tels que Aaron Eckhart, Hilary Swank ou Scarlett Johansson, décidément omniprésente au cinéma ces derniers temps. La mise en scène alterne suspense, jeu de piste et coups de théâtre dans la grande tradition du film noir hollywoodien à l’ancienne. Dommage cependant que l’intrigue ait tendance à devenir un peu confuse sur la fin du film (comme souvent dans les romans de James Ellroy, il y a beaucoup de personnages et cela devient parfois compliqué de se souvenir de qui est qui). De Palma en profite aussi pour glisser une bonne dose de sensualité et de violence afin de coller au mieux à l’esprit de l’œuvre d’origine de James Ellroy. Impossible alors de ne pas trouver ici des ressemblances avec ‘L.A. Confidential’, même si d’un point de vue réalisation, ce dernier s’avère être bien plus inspiré que ‘The Black Dahlia’. Néanmoins, force est de constater que le grand De Palma n’a rien perdu de sa fougue habituelle puisqu’il nous livre ainsi une scène anthologique, celle du meurtre du policier dans les marches d’un escalier, une scène 100% De Palma d’une grande intensité qui rappelle certains passages de ‘The Untouchables’, ‘Carlito’s Way’ ou bien encore ‘Snake Eyes’.

Pour ‘The Black Dahlia’, Brian De Palma a fait appel cette fois-ci au compositeur Mark Isham qui nous livre incontestablement ici l’une de ses meilleures partitions, écrite à son tour dans le style des musiques de film noir des années 40/50. Avec ‘The Black Dahlia’, Mark Isham évoque son amour du jazz en nous offrant quelques magnifiques solos de trompette jazzy (interprété par Isham lui-même). L’écriture orchestrale du compositeur paraît ici plus fouillée et classique qu’à l’accoutumée, peut être motivée par un réalisateur qui a toujours été très exigent au sujet de la musique de ses films, ce que semble confirmer les deux premiers morceaux du score, l’introduction – ‘The Zoot Suit Riots’ – et ‘At Norton and Coliseum’ qui dévoile le thème principal, à la fois doux et sensuel, et qui sera associé par la suite à la romance entre Bucky et Kay. ‘The Zoot Suit Riots’ s’ouvre au son de la trompette jazzy de Mark Isham : aucun doute possible, nous sommes bel et bien plongés ici en plein coeur du Los Angeles des années 40, avec un premier code musical, l’utilisation du jazz étroitement associé au genre du film noir hollywoodien de cette époque. La suite du morceau fait place à un solide déchaînement orchestral soutenu par des timbales agressives et des cuivres dissonants alors que l’on assiste au début du film à une émeute qui secoue les rues de la ville. Le style action du morceau n’est pas sans rappeler ici un certain Jerry Goldsmith, une influence inattendue chez Mark Isham mais qui reste malgré tout assez prévisible (Goldsmith a écrit la musique de ‘L.A. Confidential’, qui a certainement servi de modèle au compositeur sur le film de De Palma). Les orchestrations, très soignées, font parfois penser au style plus américain d’un Leonard Bernstein. Autant dire que l’on a à faire ici à un grand score polar à l’ancienne comme on en avait pas entendu depuis fort longtemps! Même chose pour ‘At Norton and Coliseum’ pour la scène de la fusillade dans la rue vers le début du film, avec une nouvelle montée de tension débouchant sur un autre passage d’action totalement maîtrisé.

‘The Dahlia’ dévoile quand à lui le très intrigant thème associé au ‘Dahlia noir’, le surnom que les journalistes ont donnés à Elizabeth Short, et qui symbolise donc ici le meurtre atroce de la jeune comédienne. A noter l’utilisation ici du glockenspiel, du piano avec des violoncelles sombres, le tout symbolisant l’énigme du meurtre d’Elizabeth Short avec un soupçon d’amertume et de mélancolie sur la fin du morceau. Dans ‘The Two of Us’, Isham reprend le très beau thème jazzy romantique de Bucky avec une trompette sensuelle à l’ancienne, alors que la seconde partie se veut plus mystérieuse lorsque Bucky découvre de nouveaux indices sur le meurtre du dahlia noir. On notera ici le côté plus mystérieux et psychologique de la musique qui n’est pas sans rappeler Bernard Herrmann, avec une utilisation remarquable du théremin, ce fameux instrument électronique inventé au début du 20ème siècle et largement utilisée dans le cinéma fantastique/de science-fiction des années 50/60, et qui renforce ici la tonalité mystérieuse et énigmatique de la partition de Mark Isham. La trompette jazzy reste quand à elle omniprésente tout au long du film, constamment associée au personnage de Josh Hartnett et à son enquête délicate comme le rappelle ‘Mr. Fire Versus Mr. Ice’ (scène du match de boxe au début du film entre Bucky et Lee). Isham monte carrément d’un cran en s’essayant au registre de la musique lyrique hollywoodienne des années 40 tendance ‘Laura’ de David Raskin dans ‘Madeline’, superbe morceau à la fois sensuel et romantique pour cordes, piano, harpe et trompette soliste. Cette utilisation d’un classicisme hollywoodien raffiné (totalement inattendu de la part de Mark Isham qui n’avait encore jamais écrit une musique de cette envergure auparavant!) colle parfaitement au personnage de Madeleine (Hilary Swank), sorte de femme fatale totalement indissociable au genre du film noir hollywoodien rétro. Du coup, la référence à ‘Laura’ devient parfaitement logique voire quelque peu prévisible (d’ailleurs, le film fait référence à un moment au cinéma hollywoodien de la fin des années 30 avec ‘Gone with The Wind’).

Le jazz reste toujours très présent comme le confirme ‘Dwight and Kay’, superbe passage romantique et tourmenté où règne un mélange entre non-dit, tendresse, mélancolie et passion refoulée avec cette écriture raffinée des cordes, du piano et de la trompette de Mark Isham, pour évoquer l’amour tourmenté entre Bucky et Kay, qui se refuse à séduire la femme de son collègue et ami, Lee, malgré la beauté et la fragilité de la jeune femme. ‘Dwight and Kay’ reste incontestablement l’un des plus beaux morceaux du score de ‘The Black Dahlia’, révélant tout le talent d’un compositeur qui, décidément, semble avoir été particulièrement inspiré par son sujet (on retrouve une ambiance similaire dans le passionné ‘Red Arrow Inn’). La partie thriller revient alors en grande pompe dans le sombre ‘Hollywoodland’ où il est question de la face cachée de l’industrie hollywoodienne (le film de De Palma en profite pour dresser un portrait peu reluisant du milieu des acteurs dans le Hollywood des années 40), avec le retour du théremin associé à un travail remarquable autour des percussions et de l’orchestre. ‘Men Who Feed On Others’ nous permet d’ailleurs de retrouver un style action/suspense plus proche de Jerry Goldsmith, avec comme toujours ces références au Golden Age hollywoodien que le compositeur semble maîtriser pleinement ici. Cette atmosphère d’action/suspense se prolonge dans ‘Death at the Olympic’ pour ce qui reste incontestablement LE morceau d’action du score de ‘The Black Dahlia’ pour la fameuse scène du meurtre dans les escaliers, permettant au compositeur de nous offrir un morceau d’action d’une efficacité redoutable. Isham utilise quelques sonorités électroniques discrètes avec son lot de percussions et de trompettes en sourdine à la Goldsmith. Le film se conclut finalement sur des morceaux plus intimes comme le très beau ‘No Other Way’ ou ‘Betty Short’ qui reprend le thème énigmatique du dahlia noir au violoncelle, avant une superbe coda musicale de plus de 6 minutes, ‘Nothing Stays Buried Forever’ pour le coup de théâtre final. La trompette de Mark Isham revient une dernière fois dans des mesures finales plus apaisées et mélancoliques, permettant enfin à l’auditeur/spectateur de respirer un bon coup.

Au final, la partition de Mark Isham pour ‘The Black Dahlia’ séduit d’emblée par ses grandes qualités d’écriture et son ton rétro épousant les codes du Golden Age hollywoodien et des films noirs des années 40/50. Harmonies complexes et raffinées, orchestrations très fouillées, utilisation intelligente d’instruments solistes, thèmes subtils et envoûtants, voilà tous les ingrédients que l’on aimerait entendre plus souvent aujourd’hui dans la musique hollywoodienne qui, si elle a incontestablement perdu sa verve créatrice d’antan, reste toujours un modèle pour tous les compositeurs de musique de film contemporains. Le score ne surprend donc pas dans le fond mais plus dans la forme, Mark Isham ayant visiblement été très inspiré par son sujet qui lui a aussi offert la chance de mettre en avant son goût pour le jazz rétro et sensuel. Une fois encore, Brian De Palma prouve qu’il sait définitivement tirer le meilleur des compositeurs qui officient sur ses films, que ce soit des pointures comme Ennio Morricone ou Pino Donaggio ou des compositeurs plus mineurs comme Mark Isham. Qui aurait pu jurer que l’auteur de scores atmosphériques et soporifiques tels que ‘Blade’ ou ‘Twisted’ nous offrirait une partition aussi remarquable pour un film de De Palma ? C’est donc parfois dans les associations les plus inattendues que se révèlent les plus grands talents, car du talent il y en a incontestablement dans ce formidable hommage aux musiques des films noirs d’antan que représente la partition de ‘The Black Dahlia’, un petit chef-d’oeuvre à découvrir d’urgence, histoire de se réconcilier avec un Mark Isham qui était décidément en petite forme ces derniers temps, et qui se réveille enfin sur une partition majeure à marquer d’une pierre blanche dans la carrière du trompettiste de jazz!


---Quentin Billard - Goldenscore



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